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«Le théâtre, c'est du carton et c'est du plâtre...
Mais c'est tout de même la vie... Comprenez-vous ça ?
»
Georges Courteline
C’est bel et bien par l’inventaire soigneusement circonscrit de tous les éléments nécessaires à l’immobilité comique - autour d’une table, un bureau, un fauteuil - que s’expose simplement le sens mesurable du théâtre de Courteline. “Au fond, porte à deux battants. Un grand bureau-ministre surchargé de paperasses. Une bibliothèque et un cartonnier constituent avec deux ou trois fauteuils de bureau le reste de l’ameublement...Le Gendarme Est Sans Pitié. “Un petit café d’habitués, qu’éclairent quelques becs de gaz. Au fond, la porte, de chaque côté de laquelle, sur les vitres de la façade, des affiches qui tournent le dos. À gauche, longeant le mur, une égale quantité de tables. Au centre, une table isolée, chargée de journaux et de brochures... “ Et, plus loin “Un salon modeste. Au fond, un peu sur la droite, une porte à deux battants. À droite, une porte latérale; à gauche, une croisée, distinguée à travers la mousseline du rideau qui la masque...Boubouroche. “Ameublement bourgeois mais confortable, bourrelets aux fenêtres et sous les portes...Les Boulingrin.

Et Ainsi de suite... Le dénombrement minutieux des instructions de décor contient les murs, les biens, les meubles, les effets et même les papiers personnels qui vont donner en quelque sorte la mesure d’un espace commun d’échanges bornés et clos entre les personnages. L’inventaire ne divague pas. Notre premier travail de comédiens consista donc à planter le décor afin de visiter ce vieil espace ramené à l’ennui confus d’un enfermement que Courteline ne cessa de défaire, de quitter et de retrouver. Car en racontant les petites tyrannies du quotidien, Courteline crée sur scène le mythe de l’objet mental privé. Le burlesque, le ridicule et l’absurde exploiteront subtilement, dans ce spectacle, la toute puissance tragique et tellement drôle des blocages, fixations, limitations et autres déterminations totalitaires qui empêchent toute dispersion volatile. Alors, ça finit par casser. Tout casse. Avec une extrême violence: “La scène s’achève dans le vacarme assourdissant d’une maison livrée à des fous.” Lit-on à la fin des Boulingrin. Une farce hilarante, un jeu aussi tendu et animé qu’une partie de carte...


Boubouroche

Au café, lors d'une partie de manille, un vieux Monsieur respectable révèle à Boubouroche, homme confiant, qu'il est trompé par sa maîtresse.

Béatrice COMBLEZ, Roth.
Willy COMBLEZ, Boubouroche.
Yann COMBLEZ, André.
Aurore DECLERCK, Adéle.
Benjamin DEHONDT, Un Vieux Monsieur.
Dominique DEWAILLY, Potasse.
Marite DUBOURGUIER, Fouettard
Grégory FIQUET, Amédé.


Le Gendarme Est Sans Pitié

M. Boissonnade, procureur de la République est très ennuyé. Le gendarme Labourbourax a encore fait des siennes : d'une susceptibilité maladive, il est le champion du procès-verbal pour outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions. Cette fois-ci, il a dépassé les bornes : il vient de s'en prendre au baron Langlade.

Corinne ABOURISZK, Boissonnade, procureur de la République.
Dominique DEWAILLY, Un Huissier.
Grégory COX, Le Baron Larade.
Giacomo SORTINO, Le Gendarme Labourbourax.


Les Boulingrin

Monsieur Des Rillettes, un pique-assiette, est invité par les Boulingrin à prendre le thé. Il pense pouvoir passer d'agréables moments chez eux bien au chaud pendant une bonne partie de l'hiver. Mais...

Angélique LECOMTE, Madame Boulingrin.
Aurore DECLERCK, Félicie.
Grégory FIQUET, Monsieur Boulingrin.
Samuel SYLARD, Des Rillettes.


Mise en scène : Philippe JACQUIER
Scénographe : Samuel SYLARD