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FEYDEAU PAS BEAU ! ne signifie certainement pas que nous n’aimons pas le théâtre de Feydeau. Bien au contraire! Maître du vaudeville, il nous offre des spectacles tonico-comiques dont nous ne saurions nous lasser. “Pas beau!” est un mot d’enfants. Imaginons-les un instant, cachés dans ce théâtre où l’absence de tout effort pour comprendre l’autre constitue la substance même de l’action... Comment les enfants de tous ces couples déchirés vivent-ils ces querelles stupides, pour nous tellement drôles? Car, si légères soient-elles, les pièces de Feydeau aboutissent inexorablement à l’absurde de l’affrontement permanent, imposant une vision désespérée de la vie. Pas beau mais drôle. Drôle pour qui?

L’excès de cruauté des querelles domestiques réjouit toujours. Surtout au théâtre. Pourtant Feydeau met en scène ses personnages sans complaisance, ni pour les uns ni pour les autres. Presque à contrecœur. “Le théâtre, écrit-il en 1901, est devenu pour moi la règle, le devoir. C’est la voie où il faut que je marche normalement. Cela suffit pour que j’aie l’idée de m’en écarter. Quand je commence une pièce, il me semble que je me verrouille dans un cachot et que je m’en évade quand je la termine.” On rit, certes. Mais on étouffe aussi. Le flot de disputes, d’esclandres, de menaces et de sous-entendus anéantit toute autre parole, même celle des enfants, petit à petit. On rit, certes. Mais en rêvant d’espace, avec beaucoup de distances, pour s’évader, hors de la scène et ses quatre murs...

Après La Cantatrice chauve, nous sommes passés naturellement de Ionesco à Feydeau. Il y a entre eux le rythme fou, l’accélération progressive du mouvement: “Du vivant, dit Ionesco, avec un peu de mécanique. Puis il reste une mécanique seule, folle, déréglée. Un dérèglement mécanique, c’est une mécanique qui marche trop bien, si bien que tout n’est plus qu’une mécanique” C’est donc dans la pure tradition du Vaudeville ainsi défini que notre soirée Feydeau, pas beau! abordera joyeusement cet univers clos, plein de cris suffocants et de silences assourdissants. Cet univers fantastique de la méprise permanente et du malentendu où les héros ne sont plus que les jouets dérisoires d’une fatalité absurde. Bien sûr, nous y ajouterons notre grain de sel...

Feu la Mère de Madame d’abord. Cette farce conjugale met en scène un couple et ses querelles mesquines, uni pour le malheur des autres. Telle quelle, sous un comique de surface, elle offre une vision désespérée de la condition humaine, étouffante. Trois petites pièces ensuite, après l’entracte. Coincées dans leur espace intime, étriqué, trop petit, toutes les trois seront jouées en même temps. Et l’oeil du spectateur circulera d’une pièce à l’autre, comme on passe chez le voisin à travers les murs mal insonorisés. Jusqu’à mélanger les histoires dans une joyeuse mais angoissante confusion, celle de l’absurde qui rend fou... Dans un même univers, ces trois histoires mettront en évidence la dérisoire vacuité du langage et les rapports de force ou de faiblesse : Les petits Fiancés en Herbe coincés entre Gibier de Potence et Par la Fenêtre. Au centre donc, deux petits amoureux. Et l’on se demandera ce que deviendront ces deux enfants de moins en moins innocents déjà, immobilisés dans le monde de Feydeau, monde fin de siècle, en attendant 14. Et les autres ? Tous ces personnages conventionnels et bavards qui apparaissent peu à peu autour d’eux ? Ils mériteront bien aussi toute notre attention. Car après tout, eux non plus n’ont pas demandé à naître... Des femmes attrayantes un peu folles, des mufles antipathiques, des prétentieux vulgaires, des égoïstes, des opportunistes importuns... Mais tous inquiets, perdus, minables, apeurés envahissants... Tous enfermés, enlisés, courageux quand les portes se referment à double tour... Pendant que dehors se joue une toute autre musique... celle du monde, celui qui tourne, tout autour.

JEUDI 15/ VENDREDI 16 DÉCEMBRE 2005 LILLE
Maison Folie de Wazemmes [Création]

SAMEDI 18 NOVEMBRE 2006 CAMPHIN EN PÉVÈLE
Salle Municipale

VENDREDI 01 DÉCEMBRE 2006 HAUBOURDIN
Centre Culturel Paul André Lequimme

MARS 2008 BACHY
Salle Des Fêtes


Feu la Mère de Madame

Déguisé en Louis XIV, Julien rentre chez lui à quatre heures du matin. Il réveille sa femme parce qu’il a oublié sa clé. Pour le couple, la nuit ne fait que commencer...

Corinne ABOURISZK, Yvonne.
Béatrice COMBLEZ, Annette.
Grégory COX, Lucien.
Giacomo SORTINO, Joseph.


Fiancés en Herbe

Une salle d’étude. René (onze ans) et Henriette (neuf ans) sont en train d’apprendre Le Corbeau et le Renard en attendant l’arrivée de leur institutrice. Ils se mettent à réfléchir sur les fables, l’amour, le mariage...

Delphine BERNARD, Henriette.
Yann COMBLEZ, René.


Gibier de Potence

L’herboriste Plumard a épousé Pépita, une chanteuse de café-concert. Il vient de s’apercevoir qu’elle le trompait avec son ami Taupinier. Aussi adresse-t-il au commissaire de police une lettre anonyme lui signalant qu’il trouvera dans son appartement à dix-sept heures - moment où Taupinier a l’habitude de venir chez lui - un dangereux malfaiteur...

Alexia BAELDE, Pépita.
Aurore DECLERCK, Mariette.
Benjamin DEHONDT, Lemercier.
Grégory FIQUET, Plumard.
Anthony POLLET, Taupinier.
Giacomo SORTINO, Dubrochard.
Samuel SYLARD, Le Policier.


Par la Fenêtre

Pendant une absence momentanée de son épouse, Hector reçoit la visite de sa voisine d’en face, Emma, venue solliciter son aide...

Willy COMBLEZ, Hector.
Anne SORTINO, Emma.


Mise en scène : Philippe JACQUIER
Son : Anne SORTINO
Costume du Roi Soleil : Catherine DORÉ

Merci à
Boris COMBLEZ,
Marie BASSELIN,
Marite DUBOURGUIER,
Philippe QUIRET,
Audrey COMBLEZ...
Et à tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce spectacle.

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